Petit séminaire de Moûtiers

Description
Ex-libris typographié à encadrement : "Ex libris Minoris seminariiMonsteriensis"
Description matérielle
1 ex-libris imprimé, 28 x 57 mm
Possesseur
Petit Séminaire de Moûtiers (1809-1907)
Information possesseur
Les Capucins, nouvelle branche des franciscains, fondent un couvent à Moûtiers en 1612 dans l’ancien prieuré de St-Alban. Lors de l'annexion de la Savoie à la France en 1792, les biens du clergé sont confisqués par l’Assemblée nationale des Allobroges. Les propriétés des Pères Capucins et des Dames Clarisses sont ainsi déclarées "biens nationaux". Une partie devient un hôpital militaire jusqu’en 1801. Le reste devient en 1809 une école et un pensionnat géré conjointement par la ville et le Séminaire de Chambéry et sous la direction d’un prêtre. C’est la naissance du Petit-séminaire. L’école secondaire, ensuite collège fonctionna sous une administration mixte pour la partie pédagogique et presque exclusivement ecclésiastique pour le pensionnat. Afin d’éviter des difficultés avec l’autorité préfectorale, le nom de Petit-séminaire fut changé en celui de Pensionnat (sorte de couverture officielle). Il préparait les élèves destinés aux études théologiques 1815. Sous le régime Sarde, le souverain tente de réparer les préjudices résultants de la Révolution et notamment ceux relatifs à la confiscation des biens appartenant aux corporations religieuses. L’idée étant de re-répartir les biens en fonctions de la manière dont ils avaient été confisqués. Comme l’établissement d’instruction et d’éducation fonctionnait sous la direction d’un chef ecclésiastique et qu’il n’y avait pas de conflit bien apparent avec la Ville, déchue de son droit de jouissance, les choses subsistèrent en l’état. Le Pensionnat reprend le nom de Petit-Séminaire en 1816. En 1822, la Ville prétendit (en opposition avec des directives royales) exiger du Petit-Séminaire un droit de location. S’ensuivit un procès et diverses transactions entre la Ville et le diocèse et ce jusqu’en 1860. Par l’Annexion, la Savoie fut assimilée au reste de la France pour l’instruction publique. Les collèges des chefs-lieux d’arrondissement furent supprimés. Moûtiers avait cependant son Petit séminaire qui continua à fournir l’instruction à l’instar des établissements d’état, lorsque le collège disparu. Les élèves se destinant aux carrières civiles côtoyant les futurs prêtres. En 1884, Monseigneur Pagis fit même construire de nouveaux bâtiments pour abriter le Petit séminaire. En 1907, après la promulgation de la loi de séparation des Églises et de L’État le gouvernement fait fermer l’école, et les bâtiments deviennent la propriété de L’État. [SOURCES : Le Clos des capucins et le petit séminaire de Moutiers / par M. le chanoine Brunet..., 1890 ; Histoire de Moûtiers / Jean-Paul Bergeri, 2006]
Type de document
Ex-libris
Informations bibliographiques
Bibliothèques municipales de Chambéry, SEM P 840
Droits
Creative commons
Permalien
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