Créée par arrêt du Conseil du Roi du 17 mars 1783, l’école supérieure des Mines de Paris est la première Ecole des Mines établie en France. En 1802, elle est déplacée à Peisey, en Savoie où elle reste jusqu’en 1814. Peisey, commune de la Tarentaise, en amont de Moûtiers, sur l’Isère possède une mine de plomb argentifère, découverte en 1714. Situé à 1300 mètres d’altitude, le site ne permettait pas l’installation effective d’une école. Les bâtiments du Séminaire de Moûtiers alors transformés en manutention militaire furent affectés à l’école par arrêté consulaire du 17 janvier 1803.
La bibliothèque de Moûtiers fut probablement assez pauvre. Cependant, l’inventaire dressé en 1815 fait état d’un fonds de 1570 ouvrages « dont peu sont complets ». Ce texte établi clairement que la bibliothèque de l’école fut cédée au gouvernement sarde qui reprenait alors possession de la Savoie ; deux ans plus tard, en 1817, un nouvel inventaire nous apprend que le fonds ne comporte plus que 1370 ouvrages, toujours avec la mention « dont peu sont complets ».
Elle fonctionne jusqu’en 1846, date à laquelle le gouvernement sarde décide d'envoyer ses ingénieurs se former à l’école des Mines de Paris. [SOURCES : L’École des mines en Savoie : Peisey, Moutiers 1802-1814 [Article] / Patrick Givelet, in : Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie d'Aime, n° 24, 2007 ; École des Mines du Mont-Blanc, Pesey-Moutiers, [Savoie], 1802-1814 [Article] / Victor Sylvestre, in : Les Amis du vieux Conflans, n° 18, juin 1953]