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Anneci [sic], en Savoie
- Auteur
- Leroy, Alphonse (1780-1840) (Lithographe)
Anneci [sic], en Savoie
Cette lithographie d'une grande élégance représente la ville d'Annecy en 1823, vue depuis le sud-ouest. Un certain charme se dégage de ce panorama. Le point de vue, judicieusement choisi, permet de montrer un nombre important de bâtiments. A gauche, la porte de Boeuf qui sera démolie en 1825, puis l'église Notre-Dame de Liesse avec son clocher, l'évêché au second plan (Annecy redevient siège épiscopal en 1822) et, à droite, le château, un brin idéalisé. Capitale de la province du Genevois au sein du royaume de Sardaigne, la cité ressemble alors à un gros bourg : en 1822, Annecy compte moins de 6 000 habitants. Cependant, la ville est en train d'évoluer : les remparts sont abattus et de nouvelles rues sont ouvertes. Ces éléments, liés à l'essor économique, sont exclus de l'estampe en raison de l'angle de vue retenu : aucune cheminée industrielle n'apparaît, ni la fameuse manufacture de coton qui fait alors la richesse de la ville et emploie 1 620 ouvriers en 1822. L'artiste a donc décidé de nous donner une image très lissée et très romantique d'Annecy, avec au premier plan des cavaliers et des promeneurs près d'un des nombreux bras du Thiou. Cette vision bucolique rejoint les aspirations romantiques de ce début du XIXe siècle.- Auteur
- Leroy, Alphonse (1780-1840) (Lithographe)
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Buisson-rond, propriété de M.r le comte de Boigne, près Chambéry
- Auteur
- Robert-Philisdor, Calixte, Isidore, François
- C.M.
Buisson-rond, propriété de M.r le comte de Boigne, près Chambéry
Cette petite image de Buisson-Rond est rare et intrigante. Le dessinateur pourrait se trouver sur l’actuelle rue Sainte-Rose, face à la piscine et au château. Avant l’achat de cette gravure lors d’une vente aux enchères, la médiathèque conservait deux plans de Buisson-Rond achetés en 2011, mais aucune image. Elle intrigue par le nom énigmatique de ses auteurs. Des recherches ont permis de restituer l’identité du graveur : il s’agirait de Calixte, Isidore, François Robert-Philisdor, un graveur installé à Grenoble. Impossible en revanche d’identifier le dessinateur qui se cache derrière les initiales C.M. Peut-être est-ce Gustave Pierre Louis Aimé Margain (1826-1907) avec qui Robert-Philisdor a collaboré pour plusieurs œuvres. Le général-comte de Boigne avait acheté le domaine en 1802. Il remplace la maison par un château, luxueusement décoré pour y accueillir sa seconde femme Adèle d’Osmond. En 1810, il fait aménager un parc paysager pour embellir le domaine. Propriété privée, à l’écart de la ville, le parc de Buisson-Rond devient un lieu mondain à la fin du 19e siècle, lorsqu’Ernest de Boigne, petit-fils du général, en hérite en 1853. Ce dernier rénove la propriété pour lui donner son aspect actuel. En 1970, seront construite la piscine puis la patinoire, qui auront pour conséquence la démolition du portail d’entrée du château. Son achat par la ville de Chambéry en 1973 a permis son ouverture au public.- Auteur
- Robert-Philisdor, Calixte, Isidore, François
- C.M.
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Chambéry : fontaine des éléphants
- Auteur
- Deroy, Isidore-Laurent (1797-1886)
Chambéry : fontaine des éléphants
Cette étonnante fontaine commémore les exploits militaires du comte de Boigne en Inde. Inaugurée en 1838 quelques années après le décès du comte, généreux donateur de la ville de Chambéry, elle devient rapidement un emblème fort de la cité. Cette popularité est bien sûr due à l'originalité de la fontaine, dont la base comporte quatre bustes d'éléphants, surnommée aujourd'hui "les quatre sans culs".
La vue est dessinée par le lithographe Isidore Laurent Deroy (1797-1886), à la manière des "vedute" italiennes, en privilégiant un large cadrage, des détails soignés et des indications sur la vie quotidienne. Bien que l'objet de la gravure soit la représentation de la fontaine, le lithographe n'a pas résisté au plaisir de croquer l'animation paisible de la place : les familles en promenade, les femmes qui vont chercher de l'eau, les ouvriers au travail...
Cette restitution idéalisée nous renvoie à la finalité de cette image : mettre en avant le cadre de vie agréable de Chambéry afin d'attirer de potentiels visiteurs, amateurs de beaux monuments. Bref, de la publicité !- Auteur
- Deroy, Isidore-Laurent (1797-1886)
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Chambéry, vue prise du Calvaire
- Auteur
- Ginain, Louis Eugène (1818-1886)
- Outhwaite, Jean-Jacques (18..-18..)
Chambéry, vue prise du Calvaire
Cette jolie gravure en couleurs représente Chambéry dans les années 1850 depuis la colline de Lémenc. On reconnaît, entre autres, le couvent de la Visitation aujourd’hui transformé et, au fond, le château. Mais le panorama n’est pas assez précis pour bien repérer d’autres bâtiments. L'artiste Louis-Eugène Ginain (1818-1886) esquisse la ville mais décrit plus minutieusement le paysage. La nature, que les artistes du 19e siècle aiment dépeindre, est ici omniprésente. L'immense arbre au premier plan, les montagnes proches et, bien sûr, les sommets enneigés (il s'agit sans doute d'une interprétation de la chaîne de Belledonne que l'artiste a pris la liberté de rapprocher de Chambéry…) : tout est fait pour inciter le spectateur à une promenade ! D’ailleurs, au premier plan, le regard est attiré par un groupe de promeneurs. Un personnage dessine, un autre scrute le paysage à l'aide d'une longue-vue, les autres bavardent. Ce qui est étonnant, c'est que personne ne regarde la ville, comme si elle n'était pas le sujet principal ! Pour comprendre la démarche de l’artiste, il est intéressant de savoir que cette illustration a été publiée dans un livre intitulé « Une saison à Aix-les-Bains ». Dans cet ouvrage, Amédée Achard (1814-1875), journaliste et écrivain prolifique, décrit la Savoie aux Parisiens venant à Aix-les-Bains, lieu de villégiature alors à la mode, et leur propose d’en visiter les alentours. Cette image doit donc les encourager à venir visiter aussi Chambéry !- Auteur
- Ginain, Louis Eugène (1818-1886)
- Outhwaite, Jean-Jacques (18..-18..)
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Château de Chambéry
Château de Chambéry
Le château des Ducs de Savoie est l’un des éléments essentiels du paysage urbain chambérien. Il est étroitement lié à la prospérité de la ville depuis le XIII e siècle, quand il devient lieu de résidence de la maison de Savoie et centre de l'administration. L'image présentée ici est très classique, voire intemporelle : elle montre le château depuis la ville et, de cette manière, met en valeur son cachet médiéval avec, à gauche, la tour du carrefour ou des archives, puis la Chambre des comptes et, à droite, le chevet de la Sainte-Chapelle. On remarque que l’escalier d’accès n’est pas encore percé et qu’une rangée d’arbres court le long de la rampe. La gravure date en effet de 1835 et l’aspect extérieur du château n’a pas encore évolué.
Au premier plan, l’artiste a mis en scène la population locale. Militaires, artisans, bourgeois et enfants sont croqués dans leurs activités quotidiennes. Cela ne manque pas de charme et rend l’image très attrayante !
Elle illustre un article décrivant la ville de Chambéry pour les voyageurs, publié dans « La Suisse pittoresque et ses environs ». -
Château de Chambéry : Castello dei Chambéry
Château de Chambéry : Castello dei Chambéry
Le château des Ducs de Savoie est l’un des éléments essentiels du paysage urbain chambérien. Il est étroitement lié à la prospérité de la ville depuis le XIII e siècle, quand il devient lieu de résidence de la maison de Savoie et centre de l'administration. L'image présentée ici est très classique, voire intemporelle : elle montre le château depuis la ville et, de cette manière, met en valeur son cachet médiéval avec, à gauche, la tour du carrefour ou des archives, puis la Chambre des comptes et, à droite, le chevet de la Sainte-Chapelle. On remarque que l’escalier d’accès n’est pas encore percé et qu’une rangée d’arbres court le long de la rampe. La gravure date en effet de 1835 et l’aspect extérieur du château n’a pas encore évolué.
Au premier plan, l’artiste a mis en scène la population locale. Militaires, artisans, bourgeois et enfants sont croqués dans leurs activités quotidiennes. Cela ne manque pas de charme et rend l’image très attrayante !
Elle illustre un article décrivant la ville de Chambéry pour les voyageurs, publié dans « La Suisse pittoresque et ses environs ». -
Défilé des députations des communes de la Savoie devant Leurs Majestés, à Chambéry
- Auteur
- Durand, Godefroy (1832-1896) (Graveur)
- Marc, A. (Artiste )
- Best Hotelin et C.ie (Graveur)
Défilé des députations des communes de la Savoie devant Leurs Majestés, à Chambéry
- Auteur
- Durand, Godefroy (1832-1896) (Graveur)
- Marc, A. (Artiste )
- Best Hotelin et C.ie (Graveur)
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Entrée des Français à Chambéry
- Auteur
- Martinet (17..-18..) (Artiste)
- Lerouge, Jean Nicolas (1776?-18..) (Graveur)
Entrée des Français à Chambéry
L’image représente l’entrée victorieuse des troupes françaises dans Chambéry le 23 septembre 1792. La conséquence de cet événement sera la réunion du duché de Savoie à la France et la création du département du Mont-Blanc. La gravure paraît en 1833 dans une vaste compilation due à Abel Hugo (1798-1855), le frère de Victor Hugo, intitulée « France militaire. Histoire des armées françaises de terre et de mer, de 1792 à 1837 ». L’enthousiasme débordant de la population savoyarde, qui caractérisait la gravure parue en 1792, est ici plus mesuré. La scène est plus statique et seuls quelques bonnets phrygiens subsistent comme vestiges des symboles révolutionnaires. Au milieu du 19e siècle, le regard sur la Révolution a évolué : la France est redevenue une monarchie et la Savoie est rattachée au royaume de Sardaigne depuis janvier 1815.- Auteur
- Martinet (17..-18..) (Artiste)
- Lerouge, Jean Nicolas (1776?-18..) (Graveur)
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Entrée des Français à Chambéry
- Auteur
- Martinet (17..-18..) (Artiste)
- Lerouge, Jean Nicolas (1776?-18..) (Graveur)
Entrée des Français à Chambéry
L’image représente l’entrée victorieuse des troupes françaises dans Chambéry le 23 septembre 1792. La conséquence de cet événement sera la réunion du duché de Savoie à la France et la création du département du Mont-Blanc. La gravure paraît en 1833 dans une vaste compilation due à Abel Hugo (1798-1855), le frère de Victor Hugo, intitulée « France militaire. Histoire des armées françaises de terre et de mer, de 1792 à 1837 ». Elle est très proche d’une image présente dans les collections de la bibliothèque (https://bibliothequenumerique.chambery.fr/idurl/1/28268), éditée pendant la Révolution et portant le même titre. L’enthousiasme débordant de la population savoyarde, qui caractérisait la gravure parue en 1792, est ici plus mesuré. La scène est plus statique et seuls quelques bonnets phrygiens subsistent comme vestiges des symboles révolutionnaires. Au milieu du 19e siècle, le regard sur la Révolution a évolué : la France est redevenue une monarchie et la Savoie est rattachée au royaume de Sardaigne depuis janvier 1815.- Auteur
- Martinet (17..-18..) (Artiste)
- Lerouge, Jean Nicolas (1776?-18..) (Graveur)
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Entrée des Français à Chambéry
Entrée des Français à Chambéry
Une foule joyeuse, pleine d'allégresse, accueille une armée disciplinée qui est invitée à entrer dans la ville : un pont-levis a été baissé, les étendards flottent au vent.
Que représente cette gravure ?
Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, les troupes révolutionnaires françaises envahissent le duché de Savoie. Occupée puis annexée, la Savoie devient française sous le nom du « département du Mont-Blanc », et ce, jusqu’en 1815. Selon la légende, l’image représente ainsi l’entrée victorieuse des troupes françaises dans Chambéry le 23 septembre 1792, accueillies par des femmes et des enfants, qui dansent et qui chantent, tandis que l’armée sarde s’est repliée. La plupart des symboles révolutionnaires sont visibles, comme les cocardes sur les chapeaux, les bonnets phrygiens sur les étendards et, dominant tout l'espace, en haut des fortifications, un arbre de la liberté. L’image est extraite du journal « Révolutions de Paris ». On peut se demander si le dessinateur a déjà voyagé à Chambéry, tant il est difficile de reconnaître la ville ! Mais il confirme les témoignages des historiens : aucun combat n'a contrarié l'entrée de l'armée du général Montesquiou dans le duché.
Cette gravure est donc un témoignage rare de la Révolution en Savoie. Et même si le dessin est sommaire, avec une représentation grossière des montagnes, ce document est précieux pour l’histoire locale. -
Fontaine des éléphants, Chambéry
- Auteur
- Deroy, Auguste-Victor (1825-1906)
Fontaine des éléphants, Chambéry
Cette étonnante fontaine commémore les exploits militaires du comte de Boigne (1751-1830) en Inde. Lieu de promenade ou de rendez-vous bien connu des Chambériens, elle trône au centre de la ville. Cette sculpture, inaugurée en 1838, quelques années après le décès du comte, est l’œuvre de l'artiste grenoblois Victor Sappey. Sa popularité est bien sûr due à son originalité : la présence incongrue à Chambéry de quatre bustes d'éléphants, qui lui valent son surnom des « Quatre sans culs ». Cependant, ce monument n’est pas seulement une fontaine amusante, son histoire est aussi intimement liée à celle de la ville. Après de hauts faits d’arme pour le compte d'un maharadjah indien, le comte de Boigne revient s’installer à Chambéry, sa ville natale. Il va alors consacrer une partie de sa fortune en œuvres de bienfaisance et en grands travaux au profit de la ville.
Bien que l'objet de la gravure soit la représentation de la fontaine, le lithographe Auguste-Victor Deroy (1825-1906) n'a pas résisté au plaisir de croquer l'animation paisible de la place : des personnages qui flânent à l'heure de la promenade, d’autres en pleine discussion, et même un chien ! L’artiste a restitué les lieux avec fidélité en représentant sur la droite l'ancien Hôtel-Dieu aujourd'hui disparu. Outre son intérêt artistique, l'image a donc une valeur documentaire non négligeable.- Auteur
- Deroy, Auguste-Victor (1825-1906)
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Glacier de Bionnassey
- Auteur
- Ostervald, Jean Frédéric, d' (1773-1830)
- Salathé, Frédéric (1793-1860)
Glacier de Bionnassey
Ce panorama du Mont-Blanc est celui que découvraient les voyageurs sur le chemin reliant le val Montjoie à la vallée de Chamonix par le col de Voza. Dès le début du 19e siècle, il est également emprunté par les premiers touristes à la recherche de points de vue exceptionnels et par les alpinistes qui expérimentent de nouvelles voies pour atteindre le Mont-Blanc. Le glacier de Bionnassay et les sommets qui le dominent, dans un environnement de haute montagne assez austère, sont représentés ici sans aucune rudesse. La présence d’un alpage où paissent tranquillement des vaches confirme cette impression. L’aspect velouté obtenu par la gravure à l’aquatinte et le choix des couleurs accentuent cette impression de sérénité. L’illustration, de grande qualité, est extraite d’un album publié en 1826 : « Voyage pittoresque dans la vallée de Chamouni et autour du Mont Blanc ». Il est illustré par 40 planches colorées. Les titres sont traduits en anglais car l’édition, très soignée, s’adressait aussi aux visiteurs d’outre-Manche, déjà nombreux dans les Alpes au début du 19e siècle. L’éditeur Jean-Frédéric d’Ostervald (1773-1850) a fait appel à des artistes paysagistes déjà reconnus pour dessiner ou graver les planches. Celle-ci est le fruit de la collaboration entre Jean-Frédéric d’Ostervald, qui est aussi dessinateur, et le graveur Friedrich Salathé (1793-1860).- Auteur
- Ostervald, Jean Frédéric, d' (1773-1830)
- Salathé, Frédéric (1793-1860)
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Glaciers des Bossons, vallée de Chamouny
- Auteur
- Chapuy, Nicolas-Marie-Joseph (1790-1858) (Artiste)
- Sabatier, Léon Jean-Baptiste (....-1887)
- Bayot, Adolphe Jean Baptiste (1810-18..) (Artiste)
Glaciers des Bossons, vallée de Chamouny
Ce paysage de haute montagne a été croqué sur le vif par Nicolas Chapuy (1790-1858), dessinateur prolifique qui a exécuté dans les annéesִ 1840 une série de vues alpines. Le point de vue choisi permet au spectateur d’être face au glacier, immense, qui se perd dans la brume. Au premier plan, sur une plate-forme, des constructions et un groupe de personnages donnent une « couleur locale » à la scène. Ce dessin sera édité vers 1845-1846 dans une série de lithographies consacrées aux glaciers… suisses ! Bien sûr, le glacier des Bossons n’est pas en Suisse ni même en France, puisque le massif du Mont-Blanc fait alors partie du royaume de Piémont-Sardaigne*. Cette erreur témoigne de la méconnaissance encore grande de cette région au milieu du 19e siècle, alors que les voyageurs commencent à affluer à Chamonix. La vue soignée, publiée également à Oxford, s’adresse à un public cosmopolite.
*Le Duché de Savoie sera intégré à la France en 1860.- Auteur
- Chapuy, Nicolas-Marie-Joseph (1790-1858) (Artiste)
- Sabatier, Léon Jean-Baptiste (....-1887)
- Bayot, Adolphe Jean Baptiste (1810-18..) (Artiste)
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Impasse du tripot à Annecy
- Auteur
- Jeanniot, A. (1826-1892)
Impasse du tripot à Annecy
Cette impasse qui permet de rejoindre les remparts du château, dont on aperçoit l’une des tours, permet de camper une partie de la ville d’Annecy moins connue des voyageurs. En effet, le lithographe Pierre-Alexandre Jeanniot (1826-1892) entraîne le spectateur à la limite de la cité et du faubourg des Annonciades ; on aperçoit, à gauche*, la porte Perrière qui permet d’accéder au bourg depuis la rive gauche du lac et, de manière plus générale, depuis l’Italie par le col du Petit Saint Bernard. La présence du chariot lourdement chargé de pierres correspond donc à une situation fréquente dans ce quartier, où arrivaient les cargaisons transportées par bateaux sur le lac.
Cependant, la présentation de ce faubourg sans véritable attrait, avec ses habitants modestes et ses maisons délabrées, a de quoi étonner ! À qui s’adresse ce genre d’image ? En insistant sur le caractère médiéval du lieu, sa vétusté (le charme des ruines…), la présence de personnages, cette vue reflète le goût pour le pittoresque qui se développe au cours du 19e siècle. Les voyageurs recherchent des lieux typiques, voire piquants. C’est ce que propose cette lithographie éditée dans les années 1857-1859 dans une série intitulée… « Promenades pittoresques ».
*En réalité à droite, car comme cela arrive souvent, la gravure est inversée par rapport à la disposition des lieux.- Auteur
- Jeanniot, A. (1826-1892)
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Le Mont Blanc, vu de Chamouni
- Auteur
- Dubois, Jean (1789-1849)
Le Mont Blanc, vu de Chamouni
En dépit de son mauvais état, cette aquatinte est pleine de charme avec ses nuances de bleu et de gris. Cependant, outre son aspect esthétique, cette image présente un intérêt documentaire, car elle décrit Chamonix à un moment charnière de son histoire. Le massif du Mont-Blanc et le glacier, alors à son avancée maximale et descendant jusque dans la vallée, s’imposent au regard. À ses pieds, Chamonix est en pleine mutation. À côté des maisons traditionnelles, les premiers hôtels sont déjà construits et la vocation touristique du village s’affirme, comme le démontre la présence au premier plan, de promeneuses juchées sur des ânes et accompagnées de guides. Les artistes genevois vont tirer parti de cet engouement en proposant aux nombreux touristes des vues du Mont-Blanc et contribuer ainsi à la diffusion de son image. Cette estampe, dessinée par l’artiste genevois Jean du Bois (1789-1849) dans les années 1830, d’après une de ses peintures, s’inscrit dans cette démarche.- Auteur
- Dubois, Jean (1789-1849)
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Les Charmettes, près Chambéry : habitation de J.J. Rousseau
Les Charmettes, près Chambéry : habitation de J.J. Rousseau
Près de Chambéry, aux Charmettes, se trouvent les souvenirs de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), qu’il évoque avec émotion dans les Confessions : il décrit un lieu « où l'on goûte la douceur de la vie ». Les Charmettes, c’est une maison et un vallon boisé, mais c’est aussi une femme, Mme de Warens. Rousseau la rencontre quand il a seize ans, ils séjournent ensemble à Chambéry entre 1736 à 1742. Pendant l'été, ils quittaient alors les quartiers sombres et humides du centre-ville, baignés par l'Albanne et la Leysse, pour cette agréable demeure de campagne.
A l’époque où cette gravure a été éditée, plusieurs années après le décès de Jean-Jacques Rousseau, la maison est devenue un lieu de pèlerinage pour les admirateurs du philosophe : des célébrités comme George Sand et Alphonse de Lamartine viennent la visiter. En 1811, un notable chambérien, Georges-Marie Raymond, publie le premier guide touristique consacré aux Charmettes, ce qui témoigne de son attractivité. Sur cette gravure, le regard du spectateur, attiré d’abord par une bergère accompagnée d’un mouton (presque un cliché ! mais d’autres gravures confirment bien l’existence d’une pâture près du four), suit ensuite la procession des promeneurs qui avancent vers la maison et nous invitent à y entrer à leur suite…
L’acquisition de cette image permet d'enrichir nos collections, que la médiathèque « Jean-Jacques Rousseau » souhaite les plus complètes possibles autour de ce personnage dont les écrits et la pensée restent d'actualité. -
Notre Dame de Myans, Marie gardienne de la Savoie
- Auteur
- Champod, Jean (18..-1891)
Notre Dame de Myans, Marie gardienne de la Savoie
Le sanctuaire est ancien, mais prend une importance considérable après l’effondrement du Mont Granier le 24 novembre 1248. Selon la légende, c'est au pied de cette chapelle où est vénérée la Vierge Noire de Myans que ce serait arrêté l'éboulement (500 000 000 m3 de terre et de roches !) qui aurait fait plus de 5 000 victimes. Depuis, un pèlerinage très populaire s'est mis en place. La lithographie ne fait pas allusion à cet épisode (que connaissent de toute façon bien les Savoyards), elle met plutôt en valeur le rôle nouveau dévolu à cette église dans les années 1855. À cette date, le clocher, démoli pendant la Révolution, a été reconstruit et surmonté d'une immense statue de la Vierge en bronze doré, haute de plus de 5 mètres. Notre-Dame de Myans devient alors le lieu de pèlerinage le plus important pour le sud de la Savoie, à un moment où la papauté développe le culte marial (le dogme de l'Immaculée Conception est proclamé en 1854). En intitulant la gravure « Marie gardienne de la Savoie », le libraire et lithographe Joseph Perrin confirme bien l'influence importante de l'Église dans le Duché.- Auteur
- Champod, Jean (18..-1891)
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Notre-Dame de la Gorge, dans la vallée de Bonant, au pied de la route du Bonhomme, dans la chaine du Mont-Blanc
- Auteur
- Bacler Dalbe, Louis Albert Ghislain (baron de) (1761-1824)
- Engelmann, Godefroy (1788-1839)
Notre-Dame de la Gorge, dans la vallée de Bonant, au pied de la route du Bonhomme, dans la chaine du Mont-Blanc
Scènes de genre : soldats s'abreuvant à une fontaine accompagnés d'un chariot rempli de bagages et sur lesquels des femmes sont assises- Auteur
- Bacler Dalbe, Louis Albert Ghislain (baron de) (1761-1824)
- Engelmann, Godefroy (1788-1839)
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Ruines d'un château près de la route de Montmeillan à Conflans en Savoie
- Auteur
- Bacler Dalbe, Louis Albert Ghislain (baron de) (1761-1824)
- Engelmann, Godefroy (1788-1839)
Ruines d'un château près de la route de Montmeillan à Conflans en Savoie
Des soldats se sont arrêtés, le temps de se reposer et de boire à une fontaine, tandis que d'autres militaires et un chariot lourdement chargé où ont pris place des femmes continuent leur chemin. En arrière-plan, les ruines du château de Miolans, si imposantes, semblent n'avoir aucune importance pour l'armée napoléonienne. Ce moment de détente, croqué sur le vif par Louis Albert Guislain Bacler d'Albe démontre la virtuosité de l'artiste. Cet homme efficace, au parcours exceptionnel, artiste déjà renommé en Savoie avant de s'engager auprès de Napoléon, sera en tant que cartographe un des proches de l'empereur. Il termine sa carrière comme général de brigade en 1813, avant de se consacrer à nouveau au dessin et à la peinture, après la chute du 1er empire. Cette estampe est extraite des Souvenirs pittoresques, parus à partir de 1818 et est éditée grâce à un procédé tout nouveau. En effet, Engelmann introduit la lithographie en France en 1816 et cet album est l'un des premiers qui comporte des vues lithographiées de la Savoie. Au-delà de la qualité de l'image, le parcours singulier de l'artiste et le procédé utilisé font de cette image un témoignage remarquable du début du XIXe siècle.- Auteur
- Bacler Dalbe, Louis Albert Ghislain (baron de) (1761-1824)
- Engelmann, Godefroy (1788-1839)
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S.te Chapelle et l'ancien château de Chambéry (La) : Savoie-Piémont
- Auteur
- Vèze, Jean Charles Chrysostome Pacharman (1788-1855 ; baron de) (Dessinateur)
S.te Chapelle et l'ancien château de Chambéry (La) : Savoie-Piémont
- Auteur
- Vèze, Jean Charles Chrysostome Pacharman (1788-1855 ; baron de) (Dessinateur)
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Sainte Chapelle du château, Chambéry
- Auteur
- Deroy, Auguste-Victor (1825-1906)
Sainte Chapelle du château, Chambéry
Le lieu est bien connu des Chambériens : nous sommes face à la Sainte-Chapelle, dans la cour d’honneur du château. Construite au début du 15e siècle, par Amédée VIII, c'est là qu'a été conservé au 16e siècle le Saint-Suaire avant son départ pour Turin. C'est l’un des bâtiments prestigieux de la ville, lié à l'histoire de la famille ducale, mais c’est aussi un témoignage architectural remarquable.
Cependant, il n'y a rien de solennel dans la gravure réalisée par Auguste-Victor Deroy (1825-1906) : il nous présente un endroit paisible, en milieu d'après-midi à l'heure de la promenade (il est bientôt 16 heures sur l'horloge, aujourd'hui disparue, de la tour Yolande où se trouve maintenant le Grand carillon). Trois personnages se sont arrêtés pour admirer la façade baroque, rénovée au 17e siècle par la duchesse de Savoie, Christine de France. L'artiste a d'ailleurs réussi à restituer son décor avec exactitude et finesse malgré les petites dimensions de la gravure. Le lieu semble serein avec ses grands arbres, bien que des travaux soient sans doute en cours. Il faut en effet rappeler que le château, ayant subi deux incendies en 1743 et 1798, a été plus ou moins en reconstruction tout au long du 19e siècle !
Les gravures de la Sainte-Chapelle sont nombreuses et la bibliothèque municipale de Chambéry en conservent un certain nombre, celle-ci, légèrement colorée, possède beaucoup de charme.- Auteur
- Deroy, Auguste-Victor (1825-1906)
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Sallenches, le pont de la Sallenches
- Auteur
- Andiran, Frédéric François d' (1802-1876)
Sallenches, le pont de la Sallenches
Cette vue pittoresque, due à Frédéric François d'Andiran (1802-1876), représente le centre de Sallanches vers 1838, avec le vieux pont Saint Éloi, dont la forme en dos-d’âne permet d'affronter les crues, ainsi que le tissu urbain, dense et encombré de galeries en bois. L’intérêt documentaire de cette lithographie est important, car en avril 1840, le bourg va être presque complètement détruit à la suite d’un terrible incendie, le feu ayant pris naissance près de ce pont. Ce désastre aura un large retentissement, même au-delà des frontières du duché de Savoie. Le roi Charles Albert de Savoie-Carignan accordera d'ailleurs des crédits exceptionnels à Sallanches pour sa reconstruction. Une ville neuve de style sarde, qui n’a plus rien à voir avec l’ancien bourg va naître sur ces cendres.- Auteur
- Andiran, Frédéric François d' (1802-1876)
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Souvenir de la rue couverte,...
- Auteur
- Ayres, Pietro (1794-1878)
Souvenir de la rue couverte,...
Cette image représente la "rue couverte" dans le centre ancien de Chambéry qui abritait des boutiques en bois que l'on nommait "cabornes".
Il s’agit aujourd’hui de la place Saint Léger, dessinée depuis la rue Croix d’or, en direction de la rue Juiverie. L’effet de perspective est un peu distordu mais à droite entre les immeubles, on devine la rue Métropole. Un peu d’histoire…Les boutiques à cabornes sous la rue Couverte y furent placées pour la plus grande partie après la démolition de l'église St. Léger, par autorisation d'Amédée, comte de Savoie en 1409. Les cabornes seront en partie démolies le 1er mars 1826, puis le 16 mai 1827, comme l’indique la légende sous l’image. Sur un plan de Chambéry du 18e siècle, est indiqué l’emplacement de l’ancienne église Saint Léger situé rue Tupin (dont le nom a aujourd’hui disparu), dans l’alignement, on voit les boutiques à cabornes.- Auteur
- Ayres, Pietro (1794-1878)
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Vue d'une partie du village de S.t Gervais
- Auteur
- Engelmann, Godefroy (1788-1839)
- Villeneuve, Jules Louis Frédéric, 1796-1842 (Artiste)
Vue d'une partie du village de S.t Gervais
Cette lithographie nous offre une vision originale du village de Saint-Gervais, sur laquelle les bains, généralement mis en valeur sur les gravures du bourg destinées aux touristes, sont absents. Dans la partie droite, on voit quelques maisons suspendues au-dessus du torrent. Celui-ci n’est pas visible, mais on devine sa présence, au centre, tout au fond du ravin envahi par les arbres et la végétation. À gauche, deux personnes s’avancent sur un chemin et évoquent sans doute les jeunes gens migrants en France évoqués dans la lettre qui accompagne l’illustration. L’intérêt documentaire de cette image n’est pas négligeable, puisque l’artiste Jules Louis Frédéric Villeneuve (1796-1842) a dessiné sur place et avec précision les maisons en pierre du village. Elles sont construites en hauteur et collées les unes aux autres, juste au-dessus du Bon Nant, le torrent qui traverse le village. Les toitures sont couvertes de tuiles de bois (appelées tavaillons et ancelles dans la plupart des régions savoyardes) et maintenues par de grosses pierres, suivant la technique traditionnelle. La vue a été réalisée lors d'un voyage dans les Alpes, puis éditée en 1827 dans la quatrième partie des « Lettres sur la Suisse », qui présente la Suisse et la Savoie à travers des missives accompagnées de lithographies. Lié au développement du tourisme, ce genre de guide de voyage, mêlant illustrations et récit, rencontrera un grand succès auprès des touristes tout au long du 19e siècle. Celui-ci est d’ailleurs aujourd’hui, très recherché pour ses illustrations.- Auteur
- Engelmann, Godefroy (1788-1839)
- Villeneuve, Jules Louis Frédéric, 1796-1842 (Artiste)
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