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Chambéry
- Auteur
- Merian, Matthäus (1593-1650) (Graveur)
Chambéry
La vue topographique est un genre qui se développe au XVIIe siècle, parallèlement à la cartographie et au goût pour le voyage. Cette gravure de Chambéry s'inscrit ainsi dans ce genre. Claude de Châtillon (sans doute pendant l'invasion de la Savoie en 1600-1601) et Pierre de Martellange ont déjà dessiné la ville au début du XVIIe siècle ; Giovanni Tommaso Borgonio en présentera également une très belle vue cavalière dans le Theatrum Sabaudiae, en 1682. Cette gravure de Merian, publiée en 1645, adopte le même point de vue que les autres images citées. La ville est représentée depuis une hauteur, côté quartier de Bellevue (si bien nommé !). Le château est donc à gauche, la cathédrale Saint François avec sa longue nef est bien visible et le faubourg Montmélian, à droite, entouré de fortifications, clôt l'espace urbain. Sur une colline, l'église de Lemenc est immense. Les fortifications sont bien visibles. Cependant, même si les monuments principaux sont bien à leur place, il se détache de cette gravure une impression presque archaïsante. Le traitement du tissu urbain avec ses petites maisons est très sommaire, les proportions entre les édifices et les habitations sont excessives, le paysage est traité de manière fantaisiste... L'estampe n'est pas signée, elle est extraite d'une édition imposante en 30 volumes parue à partir de 1642 : Topographia Palatinatus Rheni et Vicinarum Regionum, qui devait représenter toutes les parties du Saint-Empire Romain Germanique. Matthäus Merian est déjà un éditeur reconnu quand il se lance dans ce projet et il peut faire appel à un auteur de renom pour les commentaires en la personne de Martin Zeiller. Le succès sera immédiat et d'autres volumes concernant l'Europe s'ajouteront aux 16 premiers. Le volume 5 contient les vues topographiques de la Savoie.- Auteur
- Merian, Matthäus (1593-1650) (Graveur)
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Chambéry, ville capitale de Savoye
Chambéry, ville capitale de Savoye
Cette vue plongeante sur Chambéry permet de découvrir la ville à la fin de XVIIe siècle (la gravure a été éditée entre 1670 et 1718). Le panorama est représenté depuis les Monts, au-dessus de la colline de Lémenc : il détaille les faubourgs, la cité enserrée dans ses remparts bien entretenus et de nombreuses tours et tourelles. Grâce à la légende, chacun peut repérer les principaux bâtiments de la ville, comme la coupole de l’église Saint-Léger aujourd’hui disparue. L’utilisation de ce genre d’indication est encore rare au XVIIe siècle et traduit un souci d’exactitude.
Toutefois, si l'on regarde attentivement l’image, on se rend compte que tout est inversé : le quartier de Montmélian devrait être à gauche et le faubourg du Reclus à droite. Comment cela est-il possible ? En fait, le graveur a dû travailler à partir d'une représentation exacte de la ville et l'a recopiée directement sur la matrice. Du coup, il a obtenu après impression une image inversée. Cette maladresse semble supposer que l’éditeur d’estampes, Nicolas Bonnart (vers 1637–1718), voulait fournir une reproduction rapidement, sans doute pour des raisons politiques. En effet, Chambéry a été occupée par les Français en 1689, puis entre 1703 et 1713. Cette gravure s’inscrit peut-être dans l’une de ces périodes où il fallait rééditer rapidement les vues des villes nouvellement conquises par les troupes françaises. -
Chamberi
Chamberi
Cette vue topographique de Chambéry reprend le même point de vue que plusieurs autres gravures du 17e siècle conservées dans nos collections. On reconnaît, à gauche, le château et à droite, le faubourg Montmélian. La ville, enserrée par ses fortifications et présentant un tissu urbain dense, est hérissée de clochers, aux proportions maladroites et le dessin, notamment celui du paysage est assez archaïsant. Toutefois, ces descriptions même approximatives sont précieuses pour les historiens. L’œuvre n’est pas signée, mais elle est sans doute due à Allain Maneson-Mallet (1630-1706). En effet, cet ingénieur et cartographe édite en 1683 une somme en 5 volumes, intitulée « Description de l'Univers, contenant les différents systèmes du monde » dont est extraite cette vue et pour laquelle il a lui-même dessiné la plupart des figures. L’ouvrage condense les connaissances géographiques de son siècle, parfois déjà obsolètes, mais son intérêt principal réside dans la richesse de son iconographie. Il sera d’ailleurs rapidement réédité et la vue présentée est extraite d’une édition allemande parue en 1719. -
Chamberi
Chamberi
Cette vue topographique de Chambéry reprend le même point de vue que plusieurs autres gravures du 17e siècle conservées dans nos collections. On reconnaît, à gauche, le château et à droite, le faubourg Montmélian. La ville, enserrée par ses fortifications et présentant un tissu urbain dense, est hérissée de clochers, aux proportions maladroites et le dessin, notamment celui du paysage est assez archaïsant. Toutefois, ces descriptions même approximatives sont précieuses pour les historiens. L’œuvre n’est pas signée, mais elle est sans doute due à Allain Maneson-Mallet (1630-1706). En effet, cet ingénieur et cartographe édite en 1683 une somme en 5 volumes, intitulée « Description de l'Univers, contenant les différents systèmes du monde » dont est extraite cette vue et pour laquelle il a lui-même dessiné la plupart des figures. L’ouvrage condense les connaissances géographiques de son siècle, parfois déjà obsolètes, mais son intérêt principal réside dans la richesse de son iconographie. Il sera d’ailleurs rapidement réédité et la vue présentée est extraite d’une édition allemande parue en 1719. -
Vue de la ville de Chambery
Vue de la ville de Chambery
Cette vue plongeante sur Chambéry est à rapprocher d’une autre vue éditée à la fin du XVIIe siècle (Vue de la ville de Chambery, EST X B 14). Comme pour celle-ci, le paysage est inversé : le quartier de Montmélian devrait être à gauche et le faubourg du Reclus à droite. L’éditeur Hocquart a sans doute utilisé la même matrice, mais la maladresse est encore plus flagrante ici puisque le titre a été aussi indiqué à l’envers, avant d’être regravé dans le bon sens en dessous de l’image ! La légende qui accompagnait l’autre vue est absente et les couleurs sont appliquées moins soigneusement, sans dégradés de tons. Ce n’est pas la seule estampe que cet éditeur a imprimée à l’envers, une habitude qui ne l’empêchait apparemment pas de les diffuser…
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