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Filtré par : Savoie (Royaume de Sardaigne) (1815-1860) Images
- Mosaïque de vignettes
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Abbaye de Sixt et rocher de Tenneverges
- Auteur
- Dubois, Jean (1789-1849)
- Charton, Gabriel (1775-1853)
Abbaye de Sixt et rocher de Tenneverges
Le village de Sixt et son abbaye sont établis dans un superbe paysage dominé par le pic de Tenneverge. Le cirque du Fer-à-Cheval et les cascades qui s’écoulent des parois ne peuvent qu’inspirer les artistes. Le dessinateur les détaille dans cette œuvre attachante, sans oublier le vénérable tilleul situé en plein cœur du village, âgé aujourd’hui de plus de 400 ans. Cette vue, éditée dans un « Itinéraire descriptif de la vallée de Sixt… » en 1821, est dessinée par Jean Dubois, (1789-1849). Cet autodidacte commence sa carrière professionnelle après s'être associé à Gabriel Charton (1775 - 1853). Ce dernier a d’ailleurs utilisé une toute nouvelle méthode pour réaliser l’image, la lithographie (on le considère d’ailleurs comme l'introducteur de cette technique à Genève). Ce procédé consiste à dessiner sur une pierre calcaire à l’aide d’encre ou de crayons gras. Le principe, purement chimique, basé sur la répulsion entre l’eau et les matières grasses, permet ensuite d’imprimer l’estampe.- Auteur
- Dubois, Jean (1789-1849)
- Charton, Gabriel (1775-1853)
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Anneci [sic], en Savoie
- Auteur
- Leroy, Alphonse (1780-1840) (Lithographe)
Anneci [sic], en Savoie
Cette lithographie d'une grande élégance représente la ville d'Annecy en 1823, vue depuis le sud-ouest. Un certain charme se dégage de ce panorama. Le point de vue, judicieusement choisi, permet de montrer un nombre important de bâtiments. A gauche, la porte de Boeuf qui sera démolie en 1825, puis l'église Notre-Dame de Liesse avec son clocher, l'évêché au second plan (Annecy redevient siège épiscopal en 1822) et, à droite, le château, un brin idéalisé. Capitale de la province du Genevois au sein du royaume de Sardaigne, la cité ressemble alors à un gros bourg : en 1822, Annecy compte moins de 6 000 habitants. Cependant, la ville est en train d'évoluer : les remparts sont abattus et de nouvelles rues sont ouvertes. Ces éléments, liés à l'essor économique, sont exclus de l'estampe en raison de l'angle de vue retenu : aucune cheminée industrielle n'apparaît, ni la fameuse manufacture de coton qui fait alors la richesse de la ville et emploie 1 620 ouvriers en 1822. L'artiste a donc décidé de nous donner une image très lissée et très romantique d'Annecy, avec au premier plan des cavaliers et des promeneurs près d'un des nombreux bras du Thiou. Cette vision bucolique rejoint les aspirations romantiques de ce début du XIXe siècle.- Auteur
- Leroy, Alphonse (1780-1840) (Lithographe)
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Buisson-rond, propriété de M.r le comte de Boigne, près Chambéry
- Auteur
- Robert-Philisdor, Calixte, Isidore, François
- C.M.
Buisson-rond, propriété de M.r le comte de Boigne, près Chambéry
Cette petite image de Buisson-Rond est rare et intrigante. Le dessinateur pourrait se trouver sur l’actuelle rue Sainte-Rose, face à la piscine et au château. Avant l’achat de cette gravure lors d’une vente aux enchères, la médiathèque conservait deux plans de Buisson-Rond achetés en 2011, mais aucune image. Elle intrigue par le nom énigmatique de ses auteurs. Des recherches ont permis de restituer l’identité du graveur : il s’agirait de Calixte, Isidore, François Robert-Philisdor, un graveur installé à Grenoble. Impossible en revanche d’identifier le dessinateur qui se cache derrière les initiales C.M. Peut-être est-ce Gustave Pierre Louis Aimé Margain (1826-1907) avec qui Robert-Philisdor a collaboré pour plusieurs œuvres. Le général-comte de Boigne avait acheté le domaine en 1802. Il remplace la maison par un château, luxueusement décoré pour y accueillir sa seconde femme Adèle d’Osmond. En 1810, il fait aménager un parc paysager pour embellir le domaine. Propriété privée, à l’écart de la ville, le parc de Buisson-Rond devient un lieu mondain à la fin du 19e siècle, lorsqu’Ernest de Boigne, petit-fils du général, en hérite en 1853. Ce dernier rénove la propriété pour lui donner son aspect actuel. En 1970, seront construite la piscine puis la patinoire, qui auront pour conséquence la démolition du portail d’entrée du château. Son achat par la ville de Chambéry en 1973 a permis son ouverture au public.- Auteur
- Robert-Philisdor, Calixte, Isidore, François
- C.M.
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Cascade de St Gervais
- Auteur
- Coignet, Jules Louis Philippe (1798-1860)
- Himely, Sigismond (1801-1872)
Cascade de St Gervais
Enserrée entre des parois abruptes, la cascade gronde au fond d’un gouffre. Les hauteurs sont vertigineuses et tout le dessin, avec son cadrage resserré, accentue cette verticalité. De même, le choix du point de vue en plongée, bien au-dessus de l’eau bouillonnante contribue à obtenir cet effet. La présence du tronc d’arbre au premier plan et de personnages amplifie également l’impression de profondeur en donnant l’échelle des éléments. Tout cela démontre la maîtrise du dessinateur Jules Louis Philippe Coignet (1798-1860), associé ici au graveur Sigismond Himely (1801-1872). Les cascades et les chutes d’eau font d’ailleurs partie des sujets de prédilection du dessinateur.
La gravure est éditée dans un superbe album intitulé « Voyage pittoresque dans la vallée de Chamouni et autour du Mont Blanc », publié en 1826. Plusieurs gravures, sur les 40 planches colorées qui illustrent ce livre, concernent Saint-Gervais. Le village se trouve en effet sur l’une des routes que les voyageurs peuvent emprunter pour sortir de la vallée de Chamonix. La cascade de Bon-Nant représentée ici faisait partie des curiosités naturelles à visiter lors d’un séjour dans les Alpes : « Un spectacle qu’il est impossible de rendre sensible par la parole », précise avec lyrisme le commentaire associé à cette gravure. Ce lieu impressionnant correspond donc tout à fait aux attentes d’un public attiré par le pittoresque et accoutumé aux idées romantiques.- Auteur
- Coignet, Jules Louis Philippe (1798-1860)
- Himely, Sigismond (1801-1872)
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